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Faut-il interdire les chaînes d'information continue ?


La question peut paraître saugrenue, mais après tout, puisque nous sommes apparement dans une période de fuite en avant intellectuelle, qui autorise tous les raisonnements ineptes, osons la poser.

Souvenons-nous en effet qu'il y a encore seulement quelques semaines, était débattue sur les plateaux de ces fameuses chaînes d'information continue la question suivante, sans que personne ne s'offusque : faut-il admettre en réanimation les non-vaccinés ? Ceux qui ont eu l'esprit suffisamment ouvert pour admettre la légitimité d'une telle question, devraient logiquement l'être pour soulever les effets délétères des chaînes d'information continue, et pour oser remettre en cause leur existence.


Ce qui va suivre n'a rien de très original : on sait tous que la presse fait son beurre des catastrophes et pratique ainsi le sensationnalisme. Technique élémentaire pour vendre, jadis du papier, aujourd'hui du temps d'antenne. Rien de nouveau donc.


SENSATIONNALISME PERPETUEL

Mais la question se pose désormais au regard de l'influence inouïe de ces chaînes et de leur rôle au cours des deux dernières années, durant ce qu'il est courant d'appeler désormais la « crise sanitaire ». Et c'est la nature-même de ces « organes de diffusion de l'information », si on peut dire, qui les a conduits à faire du sensationnalisme de tous les instants, avec force statistiques alarmantes et pseudo-experts invités à seriner des messages anxiogènes : il faut conquérir, fidéliser, et retenir les téléspectateurs. Les rendre captifs. Leur donner le besoin compulsif, et non plus l'envie, de revenir pour savoir ce qui se dit.


Puisque l'objet de ces chaînes est d'informer continuellement, et que par ailleurs elles ont un but lucratif, elles n'ont d'autre choix que de faire du sensationnalisme perpétuel. Ce faisant, elles ont créé, involontairement au début peut-être, accordons-leur le bénéfice du doute, puis entretenu sciemment par la suite une psychose collective au point d'avoir sérieusement altéré les capacités de jugement et surtout le libre-arbitre de la population, ce qui apparaît comme l'atteinte suprême à la liberté. Les régimes totalitaires n'ont pas le monopôle du viol des consciences et celui-ci peut très bien être opéré, on le voit depuis deux ans, par des entreprises privées.


Combien de personnes ont obéi, contre leur gré, aux confinements successifs, partiels ou totaux, alors qu'ils étaient inefficaces ? Combien de personnes ont porté un masque inutile ? Combien de personnes enfin, regrettent aujourd'hui les injections résultant de ces injonctions permanentes sur BFM, Cnews ou LCI, et se disent avoir agi contre leur gré ?

DESINFORMATION CONTINUE

Fort heureusement, un nombre croissant de personnes se réveille de cette hypnose collective, avec une gueule de bois certes, et prend conscience de la manipulation dont nous avons fait l'objet. Manipulation dont une part est largement attribuable aux chaînes d'information continue. Lesquelles devraient maintenant faire leur auto-critique, comme elles auraient dû le faire en octobre 2019 au moment de la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès. Souvenons-nous : une journée entière d'information continue, avec des experts, encore et toujours, pour meubler le temps d'antenne et tenir le téléspectateur en haleine en attendant le dénouement, et pour apprendre finalement que la personne arrêtée n'était pas la personne recherchée. Une séquence de désinformation continue qui aurait mérité plus qu'une auto-critique : des assises pour une refondation de la profession et des pratiques journalistiques.


INTERDICTION OU REGULATION ?

A défaut de cette réforme de ces organes de désinformation, la question de l'encadrement de leurs pratiques professionnelles peut donc légitimement se poser. L'enjeu est trop important, il s'agit ni plus ni moins de la liberté de conscience des individus. Interdire, pourquoi pas ? Mais ce serait aller contre le principe de liberté défendu ici-même. Incohérent donc. Encadrer plutôt ? Puisqu'on est capable de légiférer sur tout et n'importe quoi, de réguler l'activité économique et la vie des individus dans les moindres détails, comme par exemple le nombre de chansons françaises à la radio, ou l'ouverture de commerces non essentiels, pourquoi ne pas imposer un temps de plateau maximum aux chaînes de désinformation continue, ou un temps minimum de diffusion de documentaires (contradictoires, tant qu'à faire) ? Ce faisant, on les empêcherait de faire du sensationnalisme perpétuel et donc de violer les consciences. Les journalistes eux-mêmes pourraient aussi, s'ils avaient un minimum d'éthique personnelle, s'auto-réguler. Eux qui ont donc été assez ouverts d'esprit pour se poser la question de la réanimation des non-vaccinés, devraient l'être en définitive pour remettre en cause leur travail.


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